Il y a quelques années, je me sentais en décalage avec le monde extérieur par rapport à mon temps, à mon énergie, à ma capacité physique, relationnelle, émotionnelle et énergétique. Ces différents espaces étaient très réduits et je n’en prenais même pas compte. J’étais fatiguée, éreintée, épuisée. Je ne savais pas où donner de la tête.
Avec la dépression et le burnout il m'était très difficile d'être en lien avec le monde. De communiquer, de parler, d'écrire, d'être en relation. Ça me demandais du temps, de la présence physique et de l'énergie, que j'avais en petite quantité. C'est comme si je puisais dans un petit verre au lieu d'un grand verre. Soit je m'en donnais soit je le donnais à mon entourage. C'était alors trop compliqué pour moi d'être en lien avec l'extérieur. Mon corps m'a justement stoppé parce que je ne respectais pas mon rythme et mes différents espaces.
J'ai accepté par la force de mon corps que ce n'était plus possible d'être dans ce déséquilibre. Alors je me suis retirée en me limitant aux interactions les plus essentielles : thérapeute, médecin, deux ou trois amies. J’ai par exemple coupé les ponts avec ma famille pendant plusieurs mois, arrêter des relations amicales qui me vidaient, mise sur pause une activité professionnelle qui me détruisait et stoppé les activités sociales.
J'ai vécu comme à un vide social et d’interaction, qui au début était difficile à admettre, puis qui a été extrêmement bénéfique avec le temps. Je suis revenu peu à peu vers le monde quand j'ai senti que c'était ok, juste et possible pour moi. J’y suis allée petit pas par petit pas, sans me brusquer et de la façon dont je le pouvais : un petit sms, une photo, un appel, un mail, un déplacement.
Aujourd'hui je sais que j'ai profondément besoin de prendre mon temps. De respecter mes capacités physiques, émotionnelles, relationnelles et énergétiques. Qu'il y a des moments où je peux plus ou moins que d'autres. Je sais aussi que j’ai besoin de mon espace pour me ressourcer. Il s’avère que pour le faire j’ai besoin d’être seule et dans ma bulle. C’est parce que j’ai expérimenté une polarité extrême puis une autre que j’arrive mieux à créer cet équilibre dans ma vie, quel que soit les domaines. Et surtout que je me le permets et me l’offre.
C'est donc une évidence de vous offrir cet espace à vous aussi. De vous dire d'aller à votre rythme, selon votre espace physique, émotionnel, relationnel et énergétique dont vous avez besoin. Que ça soit lors de nos rendez-vous comme entre chaque rendez-vous. Ça peut être en étant là physiquement ensemble à simplement être ou en créant de la distance dans nos échanges. Peu importe car l'essentiel est bien de vous respecter. Dans les deux cas, nous sommes reliés, c’est juste la présence du lien qui est plus ou moins présent mais la qualité est bien là. Je ressens même que la qualité relationnelle est plus belle et forte.
Alors oui, je vous offre un espace pour vous déposer dans le cabinet, en visio et entre chaque moment où nous sommes en interaction. Car je sais oh combien que c'est précieux de vous respecter dans votre rythme et dans votre espace comme moi je me respecte dans les miens.
Si vous ressentez que ce sujet vous fait échos, que vous avez besoin d'aide à retrouver votre espace et votre rythme, écrivez-moi. Peut-être que je peux vous aider avec mes accompagnements, alors écrivez-moi pour en parler.
Crédit photo : Laura Severi
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